L’industrie pharmaceutique marocaine, classée Zone Europe par l’OMS du fait de la qualité de production, est l’une des plus dynamiques du continent. Et si le Royaume s’est procuré les atouts pour développer ses propres structures de fabrication de vaccins, il n’en demeure pas moins qu’il dispose d’ores et déjà, des moyens industriels et technologiques nécessaires à cet effet.
D’ailleurs, nombreux sont ceux qui n’ont découvert qu’après la cérémonie de lancement et de signature, devant le Roi Mohammed VI, du contrat de mise à disposition des installations de remplissage du laboratoire pharmaceutique marocain Sothema, pour la fabrication du vaccin anti-Covid-19 (propriété de la société chinoise Sinopharm), qu’un fleuron de l’industrie nationale pouvait permettre le démarrage immédiat de la production. Il faut dire, que Sothema a ouvert le bal des écosystèmes dans le secteur pharmaceutique depuis 2019, avec le lancement au Maroc du premier écosystème de biotechnologie avec l’inauguration d’une unité de fabrication de produits anticancéreux issus de la biotechnologie.
Cette plateforme, est d’ailleurs le premier écosystème de l’industrie pharmaceutique ayant fait l’objet de convention avec le Département de l’Industrie. Logique que Sothema, qui était aux manettes de l’essai clinique marocain dans le projet de vaccin du chinois Sinopharm, avec tout ce qui en découle en termes de transfert d’expertise et d’acquis scientifiques pour le Royaume, ait été choisie pour produire sur sa chaine de fabrication les premiers vaccins anti covid « made in morocco».
En terrain connu et disposant de l’outil de production adéquat, le laboratoire marocain mettra à disposition de l’État marocain des installations de remplissage aseptiques pour la fabrication du vaccin anti-Covid-19, propriété de la société Sinopharm. Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, et la PDG de Sothema, Lamia Tazi, ont signé un contrat devant une convention dans ce sens, devant le Souverain.